Métropole de Lyon : nouveau projet de renouvellement pour les Clochettes et les Minguettes

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« Ils comptent parmi les quartiers les plus durs – et les plus mythiques – de la Métropole. Après trois ans d’études et de concertation, l’équipe Passagers des Villes, Adequation, Argo&Siloe, BigBang, Attitudes Urbaines et Bérim vient d’être reconduite pour penser et activer le projet à horizon 2030. Titulaires d’une mission d’AMO / études urbaines / urbaniste en chef, les prestataires vont démarrer leur mission avec pour objectif de signer une convention territoriale auprès de l’ANRU avant la fin de l’année.
Les Clochettes côté Saint-Fons, les Minguettes côté Vénissieux… Dans la déjà longue histoire des banlieues et de la politique de la ville, c’est un peu là que tout commence : les premières émeutes en 1981, suivies deux ans plus tard de la fameuse grande « marche des beurs » vers Paris. Et, dans la foulée, un matin de juin 1983, les premières démolitions de tours.

Démolition-expérimentation

A cette époque, elles faisaient encore débat. Elles n’ont, depuis, jamais vraiment cessé. En 1994, les 10 tours de l’ensemble Démocratie partaient en poussière sous le regard d’un parterre de caméras et de riverains. Puis, avec l’ANRU, vinrent la Darnaise, Edouard-Herriot et le quartier Armstrong. Pour 2018, une barre ICF et une barre Grand Lyon Habitat sont déjà promises à la démolition.

Dans le même temps, les Minguettes et les Clochettes ont aussi été un quartier laboratoire pour expérimenter les stratégies d’urbanisme sur les grands ensembles. Roland Castro livre ici sa Tour Arc-en-Ciel dans l’espoir d’attirer les classes moyennes. Dans les années 1990, l’agence TEN de Claude Neuschwander propose, avec Jean-Patrick Fortin, de repenser Démocratie sous forme de « ville ouverte » – un projet imaginé au stade concours, et jamais passé à l’opérationnel. Concepteur du grand projet de ville (GPV) de Vénissieux, Antoine Grumbach imagine ensuite une politique de « ré-urbanisation ».

On tente de sauver les Minguettes par l’architecture – Dominique Perrault livre ici la médiathèque Lucie-Aubrac, en 1994. »

Source : article extrait de Cadre de Vie